Trois logos un à côté de l'autre.

Les membres du Syndicat démocratique des employés de garage (SDEG – CSD) Saguenay – Lac-Saint-Jean, réunis aujourd’hui en assemblée générale à Chicoutimi ont approuvé à l’unanimité la conclusion d’une entente de services avec le Syndicat national des employés du Québec Inc. (SNEGQ).

C’est une solution recommandée par le bureau syndical du SDEG et par la CSD et qui tient compte de la nouvelle réalité du syndicat. Par cette entente, le SDEG – CSD disposera, en effet, de moyens additionnels en bénéficiant d’un soutien à la fois moral et financier, ce qui lui permettra d’assumer pleinement et efficacement son rôle auprès de ses membres.

Participant à l’assemblée générale, le trésorier de la CSD, Serge Tremblay a brossé un portrait de l’état de la dette du SDEG – CSD. D’entrée de jeu, il a rappelé que la CSD avait décaissé plus de dix millions de dollars pendant la durée du conflit en versant aux lockoutés une allocation de soutien à la solidarité à même les redevances versées par les syndicats affiliés.

« De ce montant, les membres du SDEG – CSD n’ont rien à rembourser, pas le moindre sou. Ce qui est en jeu, c’est la dette qui a été décidée en assemblée générale unanimement par les membres et contractée auprès de Desjardins, elle couvre le montant additionnel de 175,00 $ qui a été versé chaque semaine à chaque membre pendant les 34 mois du lock-out. Les membres ont toujours su qu’à la fin du conflit, ils devraient rembourser cet emprunt », d’expliquer Serge Tremblay.

Il a également annoncé que deux syndicats affiliés à la CSD, le SNEGQ et la CSD Construction, avaient décidé de poser un autre geste de solidarité afin d’alléger le fardeau financier qui pèse sur chaque membre du SDEG – CSD, en contribuant au remboursement de leur dette. Il s’agit d’une aide d’environ 1 250 000 $, échelonnée sur quatre ans.

Abordant la demande de désaffiliation logée le 8 avril par une quarantaine de syndiqués, employés de quatre concessionnaires d’automobiles, Serge Tremblay a souligné que ces salariés n’avaient sans doute pas mesuré l’impact de leur geste, et envisageaient de reconsidérer leur décision et de maintenir leurs engagements dans le cadre du pacte de solidarité, unanimement adopté par les membres du SDEG – CSD. La démarche qu’ils ont entreprise vise à joindre un autre syndicat, nouvellement créé, le Syndicat des opérateurs et des employés de service du Québec, qui est une section de l’Union des opérateurs de machinerie lourde, local 791, affilié à la FTQ.

« Un syndicat qui ne possède aucune expertise dans le secteur des services automobiles. Comment peut-on décider de marauder un syndicat qui a subi le plus long lock-out de l’histoire récente du syndicalisme québécois, comment peut-on contribuer davantage à affaiblir les membres du SDEG – CSD?  C’est une décision grandement questionnable au plan syndical », de conclure Serge Tremblay.