Environs 70 salariés du Syndicat des salariés de marchés d’alimentation de la MRC du Granit (CSD) du Maxi de Lac-Mégantic ont déclenché une grève générale illimitée à partir du 22 juillet, après avoir refusé à 95 % l’offre finale de l’employeur.

Les salaires au cœur du conflit

Les offres salariales proposées par Loblaws, la maison-mère des magasins Maxi, se situant en moyenne entre 2 % et 2,25 %, alors que l’inflation a dépassé les 8 % en juin.

« Pour nous, offrir des augmentations de 2 % à 2,25 % en 2022, avec la hausse de l’inflation et la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons, équivaut en réalité à une baisse salariale en plus d’être un flagrant manque de respect de la direction à l’endroit de ses salariés », résume Bernard Cournoyer, conseiller syndical à la CSD.

Présentement, les salariés du Maxi de Lac-Mégantic gagnent majoritairement entre 14,48 $ et 16,31 $, l’heure, ce qui représente un retard salarial par rapport à d’autres succursales de la chaîne. Le syndicat rappelle que la succursale de Lac-Mégantic est rentable et que pour le premier trimestre de 2022, la bannière Loblaws annonçait une hausse des profits de 40 %.

« On est à même de constater que Maxi a augmenté le prix de vente de ses produits, et continue de le faire, de manière importante, voir nettement au-dessus de l’inflation. C’est d’autant plus insultant pour les travailleuses et les travailleurs, lorsqu’on réalise que le grand patron de Loblaws a vu son salaire augmenter de 2 millions de dollars en 2021, pour atteindre 5,4 millions, soit environ 54 % d’augmentation. On est bien loin du 2,25 %. », conclut M. Cournoyer.