En cette Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) dénoncent, une fois de plus, le nombre de victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Rassemblés devant les bureaux du premier ministre, les leaders syndicaux, ainsi que les militants et les militantes honorent la mémoire des personnes qui paient de leur vie le fait de travailler ou d’avoir travaillé dans des milieux non sécuritaires. La FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD pressent le gouvernement de protéger adéquatement les travailleurs et les travailleuses du Québec en maintenant les mécanismes de prévention des groupes prioritaires et en élargissant leur application à tous les secteurs d’activités afin de prévenir des tragédies de la sorte.  

« Nous tenons avant toute chose à exprimer nos plus sincères condoléances aux familles et aux proches des travailleuses et travailleurs qui sont décédés. Si nous sommes réunis aujourd’hui, c’est par devoir de mémoire, mais aussi pour mettre fin à ces terribles tragédies. En 2022, c’est 216 personnes qui ont perdu la vie des suites de leur travail et plus de 164 000 personnes qui ont subi une lésion professionnelle. Ce qui est le plus choquant, c’est que ces chiffres sont en hausse depuis l’an dernier. C’est inacceptable!

« Le portrait ne cesse de s’aggraver parce qu’il n’y a pas de réelle prévention dans les milieux de travail. En effet, c’est près de 85 % des travailleurs et des travailleuses qui n’ont pas accès à des mécanismes de prévention adéquats afin de leur permettre de prendre en charge la santé et la sécurité dans leur milieu de travail. Force est de constater que les dernières modifications législatives n’ont pas amélioré la situation. Il est temps que ça change et on ne lâchera pas le morceau! », déclarent le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, la vice-présidente de la CSQ, Anne Dionne, et le président de la CSD, Luc Vachon.

À l’heure où les discussions sur le futur règlement en prévention ont lieu à la table paritaire de la CNESST, les centrales syndicales rappellent au gouvernement qu’elles refuseront tous types de reculs. Elles exhortent par ailleurs le premier ministre à agir rapidement afin de prévoir plus de mécanismes de prévention dans tous les secteurs d’activité pour que le travail cesse de tuer et de blesser.
sion des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST)