Si la CSD se réjouit de la progression en matière d’équité fiscale, elle reste vigilante et critique face aux mesures insuffisantes pour les travailleuses et travailleurs notamment sur l’assurance-emploi. 

Vers une fiscalité plus juste

Dans le budget fédéral, une mesure importante d’équité fiscale a été mise en avant, témoignant de l’impact significatif des efforts de représentation menés par la Centrale des syndicats démocratiques (CSD). La hausse du taux d’inclusion du gain en capital (profits réalisés sur la vente de biens ou d’investissements) de 50 % à 66 % pour les Canadiens les plus riches, le premier 250 000$ étant exempté de cette hausse, est une avancée notable que la CSD a soutenue lors de ses représentations auprès du gouvernement fédéral dans les derniers mois. 

Cette modification fiscale vise à garantir que les grandes fortunes (la mesure ne toucherait que 0,13% des contribuables) contribuent de manière plus équitable au financement des services publics et des missions de l’État. En augmentant le taux d’inclusion, le gouvernement s’assure que la contribution des plus riches soit en meilleure adéquation avec leur capacité financière. C’est un pas en avant pour la réduction des inégalités de revenus au Canada, un principe fondamental de justice sociale pour lequel la CSD se bat depuis toujours.

Le fédéral ne réalise toujours pas sa promesse de 2015 de réformer l’assurance-emploi.

Cependant, malgré cette avancée, le budget présente des lacunes significatives concernant d’autres aspects tout aussi cruciaux pour le bien-être des travailleurs canadiens. L’un des points les plus décevants est l’absence de mesures concrètes pour améliorer l’assurance-emploi, un système qui soutient les travailleurs en période de chômage ou de transition professionnelle. 

Rappelons que le Parti libéral du Canada avait promis en 2015 de réformer l’assurance-emploi. La CSD, avec les autres centrales syndicales, demande notamment les quatre changements suivants à l’assurance-emploi : 

  • Régler la question du trou noir en ajoutant 15 semaines de prestations. 
  • Donner une admissibilité au régime après 420 heures ou 12 semaines de travail assurable. 
  • Permettre de cumuler les prestations régulières et des prestations spéciales, comme celles du Régime québécois d’assurance parentale. 
  • Revoir les critères d’exclusion, comme les départs volontaires, des congédiements pour inconduite et des refus d’un emploi convenable, afin que les impacts de la fin d’emploi ne soient pas aussi drastiques.