Image d'un oiseau les ailes déployées à côté des mots Compétitivité, Efficacité et Équité

Le mardi 15 septembre 2015, Québec – Après une vaste consultation ayant pour objectif de réformer la fiscalité, la commission parlementaire des finances publiques a entendu François Vaudreuil, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), mardi le 15 septembre à Québec.

Ce dernier a exprimé les réactions et commentaires de la CSD sur le rapport de la Commission d’examen de la fiscalité québécoise, soulevés dans le mémoire Rendre fiscalement possible ce qui est socialement souhaitable déposé mardi.

Trop d’emphase sur l’économie au détriment du social

Pour la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), le rapport Godbout met une emphase beaucoup trop grande à l’égard de l’économie au détriment de la dimension sociale. « Notre régime fiscal doit avoir comme priorité de combattre des inégalités sociales, ce fléau des temps modernes qui gangrène les sociétés occidentales. Les mises en garde de l’OCDE et du FMI témoignent de l’importance d’éradiquer cette tendance qui menace la cohésion sociale si chère aux québécois. La fiscalité doit servir, bien sûr, à financer adéquatement les services publics, mais surtout, elle doit viser à réduire les inégalités, le parent pauvre du rapport. Pour nous, l’impôt est un formidable outil de solidarité sociale », a exprimé le président de la CSD lors de son passage à la Commission.

Un modèle d’équilibre général trop théorique

De plus, selon la CSD, le modèle d’équilibre général calculable proposé dans le rapport Godbout est inquiétant en raison du fait qu’il est purement théorique sans tenir compte de la réalité. Le président de la Centrale a tenu à préciser que « cette théorie est une abstraction pure, qui se refuse à considérer que le marché du travail n’est pas un marché comme un autre. On ne peut faire preuve de confiance aveugle face aux résultats de l’application de ce modèle sans démonstration concrète de son efficacité. Cela justifie nos inquiétudes et nos mises en garde. Ce qui est le plus cher pour nous, c’est de conserver notre contrat social construit au cours des dernières décennies. »