Travailleurs dans une manufacture de meubles.

MONTRÉAL, le 27 octobre 2020 — La Centrale des syndicats démocratiques (CSD) accueille favorablement le projet de loi 59 modernisant le régime de santé et de sécurité au travail parce qu’il représente une avancée en matière de prévention, mais émet des réserves sur les moyens réels pour atteindre ses ambitions.

Des avancées importantes en matière de prévention

« Il était plus que temps que les mécanismes de prévention s’appliquent à la grande majorité des milieux de travail, ce qui est une grande avancée puisque jusqu’à maintenant seulement 15 % des travailleuses et travailleurs profitent de tous ces mécanismes, une situation qui n’a pas bougé depuis le début des années 1980 », d’exprimer Luc Vachon, président de la CSD.

La Centrale est particulièrement satisfaite du rôle confié au comité scientifique puisque la liste des maladies professionnelles pourra être adaptée de façon à suivre l’évolution des risques dans les milieux de travail.

Une autre avancée considérable est la reconnaissance des risques psychosociaux. « Le monde du travail a passablement évolué au cours des quarante dernières années, le travail est de moins en moins physique, mais les pressions psychologiques se sont accrues très fortement, et le projet de loi 59 accorde des moyens pour s’attaquer aux problèmes que ces pressions causent », explique Luc Vachon.

Des moyens qui ne sont pas à la hauteur de la réforme

Malgré la satisfaction générale, il demeure des aspects qui mériteraient d’être améliorés. Nous constatons par exemple que le nombre d’heures allouées aux représentants en santé et sécurité au travail ait été réduit. « Sur les principes de prévention, le projet de loi vise juste. Cependant, nous avons de réelles réserves sur les moyens proposés pour inverser la tendance des 40 dernières années de dépenser beaucoup plus en réparation qu’en prévention ou pour empêcher les employeurs de contester systématiquement les lésions professionnelles », conclut M. Vachon.

À propos de la CSD

La CSD est l’une des quatre centrales syndicales du Québec. Elle représente quelque 72 000 membres qui œuvrent dans la plupart des secteurs d’activité économique du Québec, à l’exception des fonctions publiques fédérale et provinciale.