Lors de son 25e Congrès, la Centrale en a profité pour renouveler ses mandats en matière de lutte aux changements climatiques et de transition juste. Les délégués ont pu s’enrichir de deux conférences sur le sujet.
À la suite de ces conférences, les délégués ont adopté une résolution qui engage la CSD dans le processus de la transition juste, notamment en revendiquant la mise en place d’un ambitieux plan de transition juste, afin qu’aucun travailleur et aucune travailleuse ne se retrouve en conséquence dans une situation de précarité.
La CSD devra également exiger des gouvernements du Québec et du Canada d’adopter des cibles plus ambitieuses que les précédentes en matière de réduction des gaz à effet de serre et qu’ils les respectent.
Qu’est-ce que la transition juste?
Robert Laplante, directeur de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC), a livré une présentation bien remplie sur ce que signifie la transition juste. Il a expliqué que le Québec fait face à trois défis : social, économique et environnemental. Pour transformer son économie et la rendre sobre en carbone, il faudra revoir complètement le tissu industriel québécois afin de limiter les importations et devenir plus économiquement souverain. Cela veut aussi dire qu’il faudra s’assurer de fournir de bonnes mesures de formation, requalification et rehaussement des compétences pour que les travailleurs et les travailleuses puissent suivre les changements des emplois. La bonne nouvelle, c’est que le Québec dispose déjà d’une énergie, l’hydroélectricité, renouvelable et bon marché, et qu’il peut aisément développer d’autres filières énergétiques renouvelables. Il peut aussi devenir un leader dans de nombreuses filières économiques vertes. Tous ces changements seraient générateurs d’emplois de point et bien rémunérés. La question de la transition juste en est donc une avant tout de courage politique !
État de la mobilisation sociale et syndicale sur le thème de l’environnement
Samuel-Élie Lesage, conseiller syndical à la recherche et à la main-d’œuvre, a par la suite rapidement exposé l’état de la mobilisation sociale et syndicale sur le thème de l’environnement. Plus particulièrement, il a présenté le Réseau intersyndical pour le climat (RIC), fondé en avril avec le concourt de la CSD. Le RIC réunit l’ensemble des principaux acteurs syndicaux québécois et entend profiter de la COP26 en novembre prochain pour mobiliser les travailleurs et les travailleurs sur l’importance de la transition juste, afin que la transition soit l’occasion de réduire les inégalités socioéconomiques et de démocratiser les milieux de travail.
