Dans le cadre de la Semaine des familles d’accueil, les familles d’accueil membres de l’Association démocratique des ressources à l’enfance (ADREQ CSD) réclament du gouvernement élu des gestes concrets pour répondre à l’une de leur plus grande revendication : rétablir des relations cordiales et humanistes entre les établissements de santé sous la responsabilité de l’état (CIUSS et CISSS) et les familles d’accueil afin de remettre les enfants au cœur de leur mission. 

Accueillant sous leur toit les enfants les plus vulnérables de la société afin de leur offrir un milieu de vie chaleureux, équilibré et surtout, un cadre de vie favorisant l’épanouissement, les familles d’accueil jouent un rôle inestimable au Québec. Elles se définissent comme des gens de cœur qui acceptent de se dévouer 24 heures sur 24, 365 jours par année, dans l’unique but d’aider des jeunes qui n’ont pas eu la vie qu’ils auraient normalement dû avoir, et ce, pour des raisons hors de leur contrôle.

Malheureusement, dans les dernières années, l’humanisme derrière cette vocation est de moins en moins reflété par le ministère de la Santé et des Services sociaux qui impose un cadre plus en plus « affairiste » et « business » dans ses relations avec les familles d’accueil. Le partenariat, la collaboration ainsi que l’ouverture entre les intervenants des établissements et les familles sont des principes fondamentaux qui s’effritent sans cesse dans certaines régions. L’établissement dicte les services qui doivent être rendus aux jeunes que l’on appelle « usagers » et la famille doit rendre ces services et se soumettre à des exercices de contrôle de la qualité qui sont dictés unilatéralement par l’établissement, ce dernier semblant perdre de vue la véritable raison de leurs interventions, les enfants.

Mais encore, la professionnalisation du rôle de la famille d’accueil oblige celle-ci à effectuer de plus en plus de lourdes tâches administratives. Naturellement, tout ce temps passé à effectuer cette paperasse représente une amputation du temps de qualité qui devrait être consacré aux jeunes confiés à ces familles d’accueil.

En somme, l’humanisme qui devrait être la pierre angulaire des relations entre les intervenants des établissements de santé et les familles d’accueil est mis à mal par le modèle technocratique et affairiste. Une relation empreinte de civilité est cruciale afin d’atteindre l’objectif commun, qui devrait être au centre des préoccupations de tous : le bien-être des enfants.

Comme société, nous avons le devoir de corriger le tir rapidement car, rappelons-le, une famille d’accueil n’est pas une institution, mais un milieu de vie naturel qui permet aux enfants de se développer et de s’épanouir.

Christiane Cloutier, présidente, ADREQ (CSD) – Saguenay – Lac-Saint-Jean

Bertholette Demosthène, présidente, ADREQ (CSD) –  Montréal

Véronique Quirion, présidente, ADREQ (CSD) –  Estrie

Diane Thomas, présidente, ADREQ (CSD) –  Chaudière-Appalaches

Louise Vincelette, présidente, ADREQ (CSD) –  Montérégie