Selon la CSD, quand le gouvernement Couillard fait confiance aux partenaires sociaux, ça rapporte

Québec, 11 juin 2015 – Le dépôt aujourd’hui à l’Assemblée nationale par le ministre Sam Hamad du projet de loi no 57, la Loi modifiant la Loi sur les régimes complémentaires de retraite principalement quant au financement des régimes de retraite à prestations déterminées sur les régimes de retraite à prestations déterminées, est l’illustration parfaite que ce que la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) dit depuis longtemps : la concertation vaut mille fois mieux que la confrontation.

« Alors que le ministre Moreau a choisi la seconde voie, probablement parce que c’était plus payant politiquement de taper sur les employés municipaux, le ministre Hamad, lui, a préféré faire confiance aux partenaires sociaux d’en arriver à une entente sur la méthode de financement des régimes à prestations déterminées du secteur privé, entre autres choses », de déclarer le président de la CSD, François Vaudreuil.

Le projet de loi no 57, sans être parfait, reprend la majorité des consensus développés lors des travaux du Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre (CCTM) et du sous-comité qu’il a formé sur la question de la pérennité des RPD du secteur privé. Le CCTM est un organisme paritaire qui conseille le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale sur les questions reliées au travail et à la main-d’œuvre et il est formé de représentants des quatre centrales syndicales, dont la CSD, et des principales organisations patronales du Québec.

Ces partenaires sociaux, faisant le constat que les régimes à prestations déterminées (RPD) devaient survivre parce qu’ils représentent un des meilleurs moyens d’assurer la sécurité financière à la retraite, ont travaillé d’arrache-pied à élaborer entre autres une nouvelle méthode de financement des régimes, de façon à ce qu’ils demeurent abordables pour les employeurs et les salariés – qui ensemble paient les cotisations de ces régimes – tout en assurant une bonne, voire une excellente garantie de paiement de la rente promise au moment de la retraite.

Il est pratiquement assuré que, comme les parties auront travaillé à définir un compromis acceptable pour tout le monde, le projet de loi no 57 sera beaucoup mieux accueilli que le projet de loi no 3 qui est venu amputer unilatéralement les RPD du secteur municipal. « Ce qui ne veut pas dire que la CSD n’a pas de modifications à proposer au projet de loi no 57, seulement, elle le fera en commission parlementaire plutôt que dans la rue parce qu’elle s’est sentie respectée, écoutée et prise en compte tout le long du processus menant au dépôt du projet de loi », de poursuivre François Vaudreuil.