Visuel d'une maison divisée en deux avec un coeur au milieu.

Pour la CSD, le projet de loi 174, loi visant principalement à assouplir le régime d’assurance parentale, déposé hier, ne propose pas de bien grandes avancées pour améliorer concrètement la conciliation famille-travail. 

Entre autres, le projet de loi prolonge la période à l’intérieur de laquelle les prestations des nouveaux parents peuvent être payées, augmente le nombre de semaines de prestations en cas de grossesse multiple et d’adoption. Bien que cela soit une amélioration à la situation actuelle, ce sont là les seules nouveautés. Il ne prévoit pas concrètement des jours de congé payé additionnels, chaque année, pour permettre aux parents qui travaillent de répondre à leurs responsabilités familiales, en plus des prestations parentales qu’ils ont déjà. Les dix jours annoncés pour accorder plus de souplesse en matière de conciliation famille-travail sont en quelque sorte autofinancés puisqu’ils sont soustraits de la durée du congé que les parents peuvent prendre lors de la naissance ou de l’adoption d’un enfant.

« Certes, on nous présente un assouplissement des périodes de prestations, mais est-ce qu’on peut dire que c’est un nouveau plan de grande vision pour améliorer la conciliation travail-famille? La réponse est non » a précisé Luc Vachon, président de la CSD. 

Le ministre Blais ne semble pas prendre conscience que la conciliation famille-travail ne concerne pas que le soin aux enfants, elle touche de plus en plus la prise en charge de parents en perte d’autonomie. Or, rien n’est proposé à cet égard dans le projet de loi 174, ce qui est une grande lacune.

Rappelons que la CSD est un membre de la Coalition pour la conciliation famille-travail-études qui revendique l’adoption d’une loi-cadre en matière de conciliation qui obligerait chaque milieu de travail à adopter des mesures adaptées aux besoins de leurs salarié.e.s.