Montréal, le 25 septembre 2015 – À la suite de la proposition d’un nouveau pacte fiscal par le gouvernement et appuyé par l’Union des municipalités du Québec (UMQ), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) considère qu’un droit aussi fondamental que le droit à la négociation collective ne se marchande pas pour satisfaire les élucubrations d’élus municipaux.

Selon le nouveau pacte, le gouvernement accorderait aux municipalités le pouvoir de décréter les conditions de travail, ce qui est totalement inadmissible. Mais cela remet en question le nécessaire équilibre existant dans le rapport de force entre les villes et les syndicats représentant leurs salariés. Sans consulter les organisations syndicales, le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Pierre Moreau, agit de façon cavalière irrespectueuse à leur égard en écartant leurs représentants du débat.

« Pour la CSD et ses syndicats affilés du secteur municipal, il est inadmissible que le ministre veuille changer unilatéralement les règles d’une manière que nous considérons à la base de la cohésion existante. C’est inacceptable qu’on s’attaque au droit, au Code du travail et au rapport de force lors des négociations entre la partie syndicale et la partie patronale. Nous consultons actuellement nos syndicats et à la lueur des réactions obtenues à ce jour, une riposte est inévitable. Nous analysons les options et nous développerons des alliances avec d’autres organisations syndicales » a précisé Martin L’Abbée, vice-président de la CSD.