La présence du français ainsi que la qualité de la langue au travail a toujours été une préoccupation pour la CSD. Pour renforcer cette position, la Centrale vient de lancer une vidéo intitulée Le français au travail qui était présentée en grande première au Congrès en juin 2013. La CSD a aussi déposé un mémoire sur le projet de loi 14 devant la Commission de la culture et de l’éducation. Ce projet de loi veut modifier la Charte de la langue française (Loi 101), notamment pour en assurer l’application aux entreprises de 26 à 49 salariés.
Bien que la loi 101 adoptée en 1977 fait du français la langue officielle au Québec et la langue normale et habituelle du travail et des affaires, il faut rester vigilant, car la préservation du français reste une bataille de tous les instants.
Dès sa fondation, la CSD se préoccupe de la présence du français dans les milieux de travail, ainsi que de la qualité de la langue qu’on y parle. C’est dans cette optique qu’elle lance une vidéo qui montre les progrès réalisés dans plusieurs entreprises et le chemin qu’il reste à faire pour que les travailleuses et travailleurs puissent travailler en français dans leur quotidien.
Dans la vidéo, différentes situations de travail sont présentées et Serge Tremblay, trésorier de la CSD aborde la rédaction des conventions collectives, la Centrale ayant aussi produit un guide en français à cet effet.
Préserver le français au travail – projets et initiatives
Cette préoccupation ainsi que le souci de soutenir les membres de ses syndicats affiliés ont guidé la CSD dans l’élaboration et la réalisation de plusieurs projets novateurs pour assurer une présence efficace et permanente du français dans le milieux de travail ainsi que pour promouvoir une langue de qualité. En voici quelques exemples :
- Boîte à outils lexicologiques dans le secteur du vêtement; Extrait vidéo chez Innotex
- Affiche-concours « La chasse aux patentes »;
- Logiciel d’alphabétisation « Mystère à l’usine »;
- Guide syndical d’intervention « Négocier le virage des nouvelles technologies »;
- Guide d’initiation à la rédaction d’une convention collective;
- Dépliants « Le français, langue du travail » « L’environnement de travail », « L’anglais ou le français », « Le comité de francisation, questions et réponses », « Dans nos milieux de travail, travaille-t-on en français ou en anglais? », « Dans le monde de l’automobile, travaille-t-on en français ou en anglais »;
- Sondages sur l’utilisation du français au travail réalisés auprès des membres des syndicats affiliés et des comités de francisation;
- Cours de formation sur la francisation et les responsabilités des syndicats affiliés et de leurs membres;
- Outils de sensibilisation : affichettes, autocollants, épinglettes, onglet sur le site Web de la centrale, kiosque thématique « Français que c’est bon »;
Projet de loi 14
Deux problèmes majeurs traversent, selon nous, le projet de réforme de la Charte de la langue française :
- Soustraire l’Office québécois de la langue française à ses obligations de protéger le droit de travailler en français au Québec. C’est particulièrement évident aux nouveaux articles 46 et 50 de la Charte, articles auxquels nous proposons des modifications importantes.
- Ramener tout au droit individuel, enlevant même à l’association ou au regroupement de travailleurs le droit de déposer une plainte en cas de violation de la Charte de la langue française, un droit qui existe dans la Charte actuelle.
Le projet de loi 14 doit absolument être corrigé si le législateur veut continuer de respecter l’esprit dans lequel la Charte de la langue française a été adoptée en 1977, soit de protéger les droits linguistiques des travailleuses et des travailleurs.