Quand la raison cède le pas à la cupidité…

La Base Express #3
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Depuis plus de trois mois, les quelque 450 membres du Syndicat démocratique des employés de garage du Saguenay – Lac-Saint-Jean (C.S.D.) (SDEG) subissent un lock-out insensé décrété par les concessionnaires d’automobiles de la région, guidés par le seul appât du gain. Mais ces trois mois dans la rue n’ont pas affaibli leur détermination, ni entamé leur courage, ils sont prêts à se battre jusqu’au bout pour défendre leur qualité de vie.

Au fil des années, le SDEG a travaillé d’arrache-pied pour offrir à ses membres les meilleures conditions de travail possibles, mais sans jamais mettre en péril le fonctionnement des entreprises. À en juger par la convention collective de travail, venue dernièrement à expiration, ils avaient réussi, puisque l’ensemble des dispositions de cette convention assuraient un juste équilibre entre les impératifs économiques auxquels sont soumis les entreprises et les aspirations légitimes des travailleurs à bénéficier d’emplois et de conditions de travail de qualité, à l’abri de la précarité.

Mais, cette fois, les concessionnaires d’automobiles ont choisi d’adopter la ligne dure face au syndicat, remettant en question sans la moindre vergogne des pans entiers de la convention collective de travail. Plutôt que de s’asseoir avec le syndicat et de négocier dans un climat de respect mutuel, ils ont sauvagement décidé de sacrifier sur l’autel de la cupidité la qualité des emplois et des conditions de travail des salariés.

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En réponse à cette attitude odieuse de la part des concessionnaires d’automobiles, les quelque 450 travailleurs ont rejeté le nouveau modèle qui leur était proposé et pris un vote de grève à 99,1 %. Même s’ils sont conscients que le conflit de travail peut perdurer, ce qui risque de représenter pour eux et pour leur famille de lourds sacrifices, ils ont refusé de céder et de voir les employeurs mettre la hache dans leurs acquis.

Le courage de ces salariés mérite notre respect, leur ténacité à se battre pour des lendemains exempts d’insécurité force notre admiration. Je veux aujourd’hui les assurer que tant que durera leur lutte, ils pourront compter sur l’appui indéfectible de la CSD.

En mon nom, et en celui de mes collègues du bureau syndical, j’invite les syndicats affiliés, mais aussi toute personne qui voudrait le faire, à poser un geste concret de solidarité envers ces salariés qui ont résolu de se tenir debout face aux concessionnaires d’automobiles et à leurs demandes dépourvues du moindre bon sens.

François Vaudreuil

Président de la CSD

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