Fleur de lys sur un carré rouge.

Le collectif Refusons laustérité rend publique une déclaration commune à la veille du budget libéral


Montréal, le 24 mars 2015. – La quarantaine d’organisations du collectif Refusons l’austérité rend publique une déclaration commune à la veille du budget pour inciter le gouvernement libéral à construire un Québec plus juste. Issu du milieu communautaire, de la défense des droits, du mouvement syndical, environnementaliste, féministe et étudiant, le collectif lance un cri d’alarme au ministre des Finances Carlos Leitão afin que cesse l’appauvrissement du Québec au profit aveugle de l’atteinte du déficit zéro.

Refuser laustérité pour construire un Québec plus juste!

Après moins d’un an au pouvoir, le gouvernement libéral de Philippe Couillard n’a de cesse de démanteler les programmes sociaux et les services publics québécois par de multiples compressions et abolitions, allant même jusqu’à remettre en question plusieurs pans du filet de sécurité sociale que le Québec s’est donné au cours des dernières décennies. Sous le couvert de l’atteinte de l’équilibre budgétaire à n’importe quel prix, ce gouvernement sans gêne appauvrit les plus pauvres et la classe moyenne pour enrichir les plus fortunés. Le collectif refuse que le Québec vende ses services publics au privé, et ce, au détriment des générations à venir!

Le collectif réitère son engagement dans la défense des services publics accessibles et universels, dans l’autonomie économique des femmes, dans le droit à l’autodétermination des peuples et à la participation des citoyens et des citoyennes aux décisions qui ont des conséquences sur leur qualité de vie, dans les programmes soutenant les personnes en situation de pauvreté, dans une politique familiale respectueuse des enfants et des parents, etc. Le collectif croit au développement économique du Québec et des régions, à la concertation. Il estime que le gouvernement du Québec doit enfin avoir le courage d’aller chercher de nouveaux revenus autrement que par la tarification. Il est grand temps que ce gouvernement tienne compte de sa population qui n’a certes pas voté pour affaiblir ses programmes sociaux et ses services publics.

Un autre Québec est possible

Le collectif Refusons l’austérité exige du gouvernement Couillard que cesse les mesures d’austérité. Il propose plutôt au gouvernement l’adoption d’une véritable politique de développement durable pour le Québec qui se traduirait par une réduction significative des gaz à effet de serre et de notre dépendance au pétrole, une réduction des inégalités sociales et une économie génératrice d’emplois de qualité.

De plus, une révision du régime fiscal assurant un financement adéquat des services publics et des programmes sociaux doit rapidement être mise en branle. Le gouvernement libéral doit prendre ses responsabilités et exiger des grandes entreprises une plus grande participation au bien-être de la population québécoise par un impôt minimum pour les entreprises et en introduisant une taxe sur le capital aux institutions bancaires. Le collectif exige notamment une refonte des avantages fiscaux, une intensification de la lutte à l’évasion fiscale et aux paradis fiscaux, ainsi qu’une plus grande progressivité de l’impôt pour les particuliers en augmentant les paliers d’imposition pour les revenus plus élevés. Le gouvernement se doit de consulter la population afin de définir collectivement les finalités de l’État québécois. Le Parti libéral n’a pas à décider seul de la société dans laquelle nous voulons vivre!

Il y a urgence d’arrêter cette entreprise de démolition de l’État social!

La déclaration et la liste des organisations signataires sont sur le site http://refusonslausterite.org/site/declaration/

Québec, le 12 février 2015. – Le grand rassemblement citoyen organisé par le collectif Refusons l’austérité, qui s’est tenu aujourd’hui au Centre des congrès de Québec et suivi d’une manifestation devant l’Assemblée nationale, a donné lieu à l’élaboration d’un plan d’action et de mobilisation qui s’accentuera au cours des prochaines semaines.

« Les impacts des coupes budgétaires dans les programmes et les services publics sont concrets, soutiennent les organisations membres du collectif. Le gouvernement vient de mettre en place un mécanisme de démantèlement du réseau public de santé qui risque grandement d’en réduire l’accessibilité et d’élargir la privatisation. Il a augmenté les tarifs pour les services de garde à la petite enfance en instaurant le principe d’utilisateur-payeur. Il impose des compressions aux universités, réduit l’aide sociale, affaiblit les régions, coupe l’aide aux devoirs. Et ce ne sont là que quelques exemples de ce qu’il fait subir à la population. »

Pas de relâche pour protester

Depuis le début de l’année, les groupes membres du collectif ont multiplié les actions pour s’opposer aux politiques imposées par les libéraux. Visites de députés et de ministres, occupations de leurs bureaux, grande mobilisation contre les hausses de tarifs dans les centres de la petite enfance (CPE), vigile du 6 février contre le bâillon du projet de loi n10 (loi modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux), mobilisations régionales diverses, et ce, sans compter les diverses actions de l’automne dernier, dont la grande manifestation du 29 novembre.

« Nous sommes unanimes : il faut faire reculer le gouvernement avant qu’il n’ait complètement détruit le modèle québécois. La seule façon d’y parvenir est de maintenir la cadence dans nos opérations de mobilisation et de visibilité, enchaînent les porte-parole du collectif. La Journée internationale des femmes, le dépôt du budget, la Fête internationale des travailleuses et travailleurs, seront autant d’occasions pour tous les citoyens et citoyennes de signaler au gouvernement leur rejet des politiques d’iniquité, d’injustice et d’appauvrissement qu’il est en train d’instaurer en faisant reculer le Québec de 50 ans. »

D’autres solutions

Les groupes membres du collectif ont également étoffé leurs solutions pour assurer le développement économique durable du Québec et mettre en place les fondements d’une société plus juste. « Nous l’avons dit plusieurs fois, le gouvernement pourrait par exemple décider de repousser le versement au Fonds des générations, une mesure sans aucun coût qui permettrait de dégager un surplus de 227 millions de dollars » soulignent-ils. Ils ajoutent : « À l’heure où un scandale comme celui de la HSBC fait les manchettes, on est à même de réaliser à quel point il faut développer des moyens de lutter efficacement contre les paradis fiscaux. La révision de notre régime fiscal, qui passerait notamment par une refonte des avantages fiscaux favorisant les plus riches, une plus grande progressivité de l’impôt des particuliers et une imposition plus juste des grandes entreprises et des banques seraient aussi beaucoup plus porteuses que les attaques envers la classe moyenne, les travailleurs, les femmes et les personnes défavorisées auxquelles se livrent les libéraux », concluent-ils.

Montréal, le 8 février 2015. – À l’occasion de la reprise des activités parlementaires à Québec, le collectif Refusons l’austérité tiendra un premier grand rassemblement citoyen au Centre des congrès de Québec le jeudi 12 février prochain. Ce rassemblement sera l’occasion d’entendre des témoignages sur les impacts désastreux de la politique d’austérité du gouvernement Couillard, de se donner un plan d’action et de mobilisation commun, ainsi que de discuter de propositions concrètes qui permettraient d’alléger cet impact. La journée se terminera par une manifestation devant l’Assemblée nationale.

Le gouvernement libéral de Philippe Couillard a imposé un vaste programme d’austérité pour lequel il n’a pas été élu en avril 2014. Prétextant une situation catastrophique, le gouvernement Couillard fait adopter des réformes importantes et durables qui accroîtront le rôle du secteur privé dans des secteurs publics comme la production d’électricité, la propriété et l’opération des infrastructures de transport, les services de garde éducatifs, l’éducation et les soins de santé. Ce prétexte lui permet également de s’attaquer à une multitude de services qui comptent dans la vie quotidienne de beaucoup de gens, tels que les services de garde offerts aux familles avec de jeunes enfants, le soutien aux personnes handicapées, l’aide aux devoirs, le transport des malades dans les régions éloignées, le soutien aux petites municipalités des régions, les prestations du programme d’aide sociale, etc.

Des propositions concrètes et réalistes

Pour faire accepter par la population cette politique contraire à ses intérêts, ce gouvernement a présenté un portrait délibérément sombre des finances publiques du Québec. Or, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles : pourquoi ce gouvernement ne repousse-t-il pas les versements au Fonds des générations? Selon le dernier rapport des opérations financières du ministère des Finances portant sur les sept premiers mois de l’exercice financier en cours, cette mesure très simple et sans coût nous placerait en situation de surplus budgétaire (de 227 millions de dollars au lieu d’un déficit de 438 millions de dollars). La situation est loin d’être catastrophique. Le maintien de l’objectif de déficit zéro pour l’année 2015 est le prétexte à une thérapie de choc qui n’est réellement pas nécessaire.

Le collectif Refusons l’austérité s’oppose à ce programme de privatisation mené sous le couvert d’une politique d’austérité contestée par l’Association des économistes québécois et dont la nécessité n’a pas été démontrée. À l’occasion du rassemblement du jeudi 12 février, le collectif proposera une série de mesures alternatives permettant d’atteindre un équilibre budgétaire acceptable à moindre coût social et économique pour le Québec.

photo de la conférence de presse

Ce rassemblement réunira plus de 1 000 personnes travaillant dans des organisations de différents secteurs, tels que des organismes communautaires, de défense des droits des personnes pauvres, des mouvements syndical, environnementaliste, féministe et étudiant.