Les candidats dans Richmond sommés de se prononcer.

Quelques jours à peine après son élection du 4 septembre 2012, le gouvernement Marois annonçait sa décision d’annuler le prêt consenti par le précédent gouvernement pour la relance de Mines Jeffrey privant ainsi quelque 400 salariés de leur emploi et surtout de l’espoir d’une vie meilleure.

En effet, la perspective de la réalisation du projet de développement de mine souterraine les retenait à Asbestos alors que leur situation devenait de plus en plus difficile parce qu’à la suite de l’inscription de Mine Jeffrey en 2002 sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers de compagnies pour les dernières opérations de la mine, les salariés ne travaillaient plus que quelques mois, voire quelques semaines par année, ce qui les a grandement appauvris.

L’espoir renaissait donc avec l’annonce du prêt consenti par le gouvernement Charest en juillet 2012 parce que cela allait enfin, après ces années difficiles, leur permettre de pouvoir travailler à l’année et vivre dans la dignité. Un espoir qui faut de bien courte durée avec la décision d’annuler le prêt en septembre 2012.

Pour pallier à sa décision, le gouvernement Marois a annoncé un plan de diversification économique qui, malheureusement, n’apporte pas pour la région des retombées immédiates suffisantes en termes d’emplois véritablement rémunérateurs pour compenser le préjudice subi par les ex-salariés de Mine Jeffrey.

Pour eux, cette décision gouvernementale est injuste et mérite une indemnité compensatrice devant leur être versée par le gouvernement.

Le Syndicat national de l’amiante d’Asbestos Inc. et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) ont proposé au gouvernement un programme d’indemnisation pour les ex-salariés de Mine Jeffrey sans qu’à ce jour, ils n’aient reçu de réponse positive.

Pendant cette même période, nous apprenions que le gouvernement avait entrepris avec les représentants de l’entreprise, les négociations en vue d’indemniser les actionnaires pour le préjudice causé. Cette façon d’agir du gouvernement traduit sa reconnaissance de la responsabilité qui lui incombe dans la fin des activités de Mine Jeffrey.

Nous croyons que le gouvernement a la même responsabilité face aux salariés qui doit se traduire par le versement d’une juste indemnité compensatrice aux ex-salariés de Mines Jeffrey, tout comme il s’apprête à le faire pour les actionnaires de l’entreprise.

Nous demandons donc à toutes les candidates, à tous les candidats, de se prononcer sur cette demande d’indemnité compensatrice pour les ex-salariés de Mines Jeffrey d’Asbestos.

François Vaudreuil
Président de la CSD

Marcel Bachand
Président du Syndicat national de l’amiante d’Asbestos Inc.